Dans le chaos politique des années trente, le Parti Social Français (PSF) va
connaitre un développement exceptionnel, au point de devenir le premier parti de
masse de la droite française, avec des effectifs estimés à un million d’adhérents.
Son existence fut pourtant brève, puisqu’il fut fondé le 7 juillet 1936 après
la dissolution du mouvement des Croix-de-feu, lui-même créé en 1927 et dirigé
par le colonel François de La Rocque. Le PSF sera interdit au mois d’août 1940 en
zone occupée.
« Bretagne !
viens au P.S.F. »
Dans une Bretagne profondément catholique et majoritairement
rurale, qui peine à se remettre de la saignée humaine de la Première Guerre
mondiale, le PSF s’est implanté avec un certain succès. En effet, Jean-Paul
Thomas estime à plus de
10 000 les adhérents du Finistère et de la Loire-Inférieure, entre 5 et
10 000 ceux des Côtes-du-Nord et d’Ille-et-Vilaine, puis entre 3 et
5 000 ceux du Morbihan (1). Cet ancrage, particulièrement visible dans le
Finistère, se vérifie en lisant La Volonté Bretonne, le périodique des sections bretonnes du PSF, qui a son siège à Brest. « L’Organe de Réconciliation Française » ne manque d’ailleurs pas de rappeler les origines du chef, né à Lorient « La Rocque, breton par la naissance, les ancêtres, l’esprit, ne craint pas de répéter, à ceux qui le suivent, que la doctrine du PSF est la transposition moderne et puissante de l’Évangile ». Dans ce Nord-Finistère, déjà largement labouré par les « Chemises vertes » d’Henri Dorgères et les « Cultivateurs-cultivants » des abbés démocrates de L’Ouest-Éclair, se distingue également à Landerneau par son activisme débordant un certain commandant de réserve Leclerc, officier de la Légion d’honneur, bon orateur et délégué régional du parti « On ne remercie pas Leclerc, on l’admire ».
Finistère, se vérifie en lisant La Volonté Bretonne, le périodique des sections bretonnes du PSF, qui a son siège à Brest. « L’Organe de Réconciliation Française » ne manque d’ailleurs pas de rappeler les origines du chef, né à Lorient « La Rocque, breton par la naissance, les ancêtres, l’esprit, ne craint pas de répéter, à ceux qui le suivent, que la doctrine du PSF est la transposition moderne et puissante de l’Évangile ». Dans ce Nord-Finistère, déjà largement labouré par les « Chemises vertes » d’Henri Dorgères et les « Cultivateurs-cultivants » des abbés démocrates de L’Ouest-Éclair, se distingue également à Landerneau par son activisme débordant un certain commandant de réserve Leclerc, officier de la Légion d’honneur, bon orateur et délégué régional du parti « On ne remercie pas Leclerc, on l’admire ».
L’originalité
du PSF tient au fait qu’il se veut un parti de masse rassembleur « Aussi éloigné des deux idéologies qui
mettent le monde à feu et à sang que du conservatisme rétrograde et du
libéralisme économique qui ne profitent qu’aux trusts, le PSF et sa doctrine
représentent pour notre pays, la solution moyenne, la solution du bon sens. » Ce qui distingue également le
PSF des autres partis traditionnels de droite, c’est la mise en place un
véritable réseau d’organisations à caractère social ou éducatif, à l’image de
celles créées par la SFIO ou le PCF. C’est ainsi qu’à Rennes, le PSF organise
des kermesses pour alimenter ses œuvres sociales, comme celle du 17 mars 1938,
dans les salons Gaze. Des cours de conférenciers, dirigés par Me
Bourrut-Lacouture, sont également proposés aux militants. C’est à Rennes que se
dispute la finale de la coupe d’éloquence « La Rocque », le 10
juillet 1937. Le 28 septembre 1939, un ouvroir est organisé à la permanence du
parti au 3, place du Palais, avec un appel aux adhérents non mobilisés pour
apporter leur concours à « L’entraide agricole ».
Dans le Finistère, les colonies de vacances, encadrées par les EVP (Équipes Volantes de Protection, le service d’ordre du parti) remportent un grand succès « Partir en vacances !.. Partir à la mer !.. S’évader de la grande ville pour jouir de la forte poésie du large et se laisser bronzer aux chauds rayons du soleil breton. Quelle est la petite tête d’écolier qui n’ait fait ce rêve ? Ce rêve si beau, 185 enfants P.S.F. le réalisent depuis vingt jours déjà à Pont-Croix. »
Dans le Finistère, les colonies de vacances, encadrées par les EVP (Équipes Volantes de Protection, le service d’ordre du parti) remportent un grand succès « Partir en vacances !.. Partir à la mer !.. S’évader de la grande ville pour jouir de la forte poésie du large et se laisser bronzer aux chauds rayons du soleil breton. Quelle est la petite tête d’écolier qui n’ait fait ce rêve ? Ce rêve si beau, 185 enfants P.S.F. le réalisent depuis vingt jours déjà à Pont-Croix. »
La
Rocque en Bretagne
C’est à la fin de l’année 1927 que fut créée
à Paris l’association des Croix-de-feu (2). Quelques mois plus tard,
le 23 mars 1928, L’Ouest-Éclair informe
ses lecteurs que le commandant Tuloup (Connu des lecteurs du journal sous le
pseudonyme de Guy d’Armor), a été chargé d’organiser « Une section de
l’association des Croix-de-feu ». Les effectifs ne semblent pas très
importants puisque les réunions se tiennent à l’hôtel de France, rue de la
Monnaie. Sous l’impulsion du colonel de La Rocque le mouvement prend de l’ampleur, notamment après la
violente manifestation du 6 février 1934 à Paris.
En Bretagne aussi il y aura quelques affrontements. Ainsi le 24 juin 1934, à l’appel du Comité de Vigilance antifasciste, une manifestation de protestation contre la tenue d’une conférence du colonel de La Rocque à Lorient va dégénérer en véritable émeute. Environ 1 400 manifestants vont affronter les gardes mobiles pendant plus d’une heure. Parallèlement aux Croix-de-feu, se créé à Rennes en 1927 une section de la ligue d’extrême droite des Jeunesses Patriotes, avec de jeunes anciens combattants comme Villebrun, Sordet, Bourrut-Lacouture. Le 29 mars 1936, quelques mois avant la dissolution des Croix-de-feu, et pendant qu’un millier de personnes assistent au meeting du Front Populaire sous les halles des Lices, 1 500 adhérents et sympathisants se réunissent dans le vaste hall des garages Tomine, avenue du Gué-de-Baud.
En Bretagne aussi il y aura quelques affrontements. Ainsi le 24 juin 1934, à l’appel du Comité de Vigilance antifasciste, une manifestation de protestation contre la tenue d’une conférence du colonel de La Rocque à Lorient va dégénérer en véritable émeute. Environ 1 400 manifestants vont affronter les gardes mobiles pendant plus d’une heure. Parallèlement aux Croix-de-feu, se créé à Rennes en 1927 une section de la ligue d’extrême droite des Jeunesses Patriotes, avec de jeunes anciens combattants comme Villebrun, Sordet, Bourrut-Lacouture. Le 29 mars 1936, quelques mois avant la dissolution des Croix-de-feu, et pendant qu’un millier de personnes assistent au meeting du Front Populaire sous les halles des Lices, 1 500 adhérents et sympathisants se réunissent dans le vaste hall des garages Tomine, avenue du Gué-de-Baud.
Peu de temps après la dissolution des
Croix-de-feu – qui fait suite au décret du 18 juin 1936 – le colonel de La
Rocque fonde donc le PSF, le 7 juillet 1936. Quelques mois plus tard, 23
octobre 1936, une permanence est ouverte quai Lamennais à Rennes. Le 13
novembre, face à l’afflux des adhésions, une réunion constitutive de la section
de Rennes se tient devant plus de 800 adhérents et sympathisants, rue
Poullain-Duparc, sous la présidence de M. Villebrun, président de la Chambre
Nationale du Commerce de l’Automobile. Les réunions de propagande sont toujours
aussi agitées. Le 13 décembre 1936, à Ploërmel, on en vient aux mains et les
chaises volent. Le 4 avril 1937, le préfet d’Ille-et-Vilaine, craignant des
troubles, interdit la tenue d’un congrès régional prévu à Rennes le 11 avril.
Le préfet considère en effet que le banquet, qui devait être servi au garage
Tomine : « Se trouve près de la Vilaine, circonstance de nature à
rendre plus graves les incidents susceptibles de se produire ». Même
constat pour le meeting, prévu au stade municipal de la rue Alphonse Guérin :
« Le terrain n’est entouré que de palissades peu élevées, faciles à
franchir ».
Finalement, le PSF se repliera dans le parc du château d’Andrée Récipon à Laillé. La Volonté Bretonne annoncera 40 000 participants. La réalité est plutôt dans l’article de L’Ouest-Éclair qui dénombre quand même 6 100 voitures et 90 autocars, soit 27 000 personnes. Quoi qu’il en soit de la réalité des chiffres, c’est un incontestable succès « Tout se passera dans l’ordre, le calme et la discipline ». Les responsables régionaux du PSF : René Villebrun, président de la section de Rennes ; l’avocat Bourrut-Lacouture ; Louis Oberthur, maire de Monterfil ; Eugène Leclerc, Président régional, entourent le colonel de La Rocque. « Et tous, la manifestation terminée, prirent le chemin du retour, Rennes sans doute a retenu un instant ces pèlerins et ces curieux. Disons le tout de suite, Laillé s’est montré accueillant. Mais combien le commerce rennais aurait pu profiter de cette affluence », regrettera L’Ouest-Éclair. Le 12 juillet 1937, ce sont 1 500 adhérents qui se réunissent aux garages Tomine pour écouter Vallin, directeur général de la propagande, avant la remise de la coupe La Rocque du concours d’éloquence.
Finalement, le PSF se repliera dans le parc du château d’Andrée Récipon à Laillé. La Volonté Bretonne annoncera 40 000 participants. La réalité est plutôt dans l’article de L’Ouest-Éclair qui dénombre quand même 6 100 voitures et 90 autocars, soit 27 000 personnes. Quoi qu’il en soit de la réalité des chiffres, c’est un incontestable succès « Tout se passera dans l’ordre, le calme et la discipline ». Les responsables régionaux du PSF : René Villebrun, président de la section de Rennes ; l’avocat Bourrut-Lacouture ; Louis Oberthur, maire de Monterfil ; Eugène Leclerc, Président régional, entourent le colonel de La Rocque. « Et tous, la manifestation terminée, prirent le chemin du retour, Rennes sans doute a retenu un instant ces pèlerins et ces curieux. Disons le tout de suite, Laillé s’est montré accueillant. Mais combien le commerce rennais aurait pu profiter de cette affluence », regrettera L’Ouest-Éclair. Le 12 juillet 1937, ce sont 1 500 adhérents qui se réunissent aux garages Tomine pour écouter Vallin, directeur général de la propagande, avant la remise de la coupe La Rocque du concours d’éloquence.
Du
bruit dans Landerneau
François de La Rocque revient en Bretagne le
24 janvier 1938, pour le baptême du quatorzième enfant d’Eugène Leclerc, dont
il est le parrain. Arrivé discrètement par le train de Paris, le colonel est
accueilli sur les quais de la gare de Brest par Leclerc, puis emmené en voiture
à Landerneau pour la cérémonie religieuse à laquelle assiste une centaine
d’invités. La surprise est générale car personne n’avait été mis au courant. Ce
qui se déroule ensuite tient plus de la manifestation politique que d’une
cérémonie familiale. En effet, après l’église, le colonel de La Rocque déambule
dans les rues de Landerneau en compagnie de nombreux militants. Le cortège, qui
ne passe pas inaperçu, se rend à l’hôtel de Bretagne, où un banquet d’au moins
350 invités est prévu pour 18 heures. Le début du repas se passe sans incident.
La Rocque félicite le commandant Leclerc d’avoir donné son propre prénom à sa
fille.
C’est une heure plus tard, d’après La Dépêche de Brest, que les choses se gâtent « Á l’arrivée du 1er train ouvrier de 18H30 rapidement le bruit circule que La Rocque est à l’hôtel de Bretagne. Des cris de « La Rocque au poteau » se font entendre et l’ « Internationale » retentit. Il y a là 60 à 80 manifestants qui décident d’attendre le second train ouvrier qui arrive 20 mn plus tard. Le groupe de manifestants augmente à cette arrivée d’un nombre à peu près égal d’ouvriers de l’arsenal. » Un autocar, chargé de militants brestois d’extrême gauche arrive aussi en renfort.
Les manifestants invectivent les convives et lancent des pierres sur les vitres de l’hôtel. Les militants du PSF répliquent en jetant des verres par les fenêtres. Vers 21 H 30, le colonel de La Rocque doit être exfiltré sous les huées vers la gare par une cinquantaine de militants du PSF, qui auront bien du mal à le hisser dans le train.
C’est une heure plus tard, d’après La Dépêche de Brest, que les choses se gâtent « Á l’arrivée du 1er train ouvrier de 18H30 rapidement le bruit circule que La Rocque est à l’hôtel de Bretagne. Des cris de « La Rocque au poteau » se font entendre et l’ « Internationale » retentit. Il y a là 60 à 80 manifestants qui décident d’attendre le second train ouvrier qui arrive 20 mn plus tard. Le groupe de manifestants augmente à cette arrivée d’un nombre à peu près égal d’ouvriers de l’arsenal. » Un autocar, chargé de militants brestois d’extrême gauche arrive aussi en renfort.
Les manifestants invectivent les convives et lancent des pierres sur les vitres de l’hôtel. Les militants du PSF répliquent en jetant des verres par les fenêtres. Vers 21 H 30, le colonel de La Rocque doit être exfiltré sous les huées vers la gare par une cinquantaine de militants du PSF, qui auront bien du mal à le hisser dans le train.
Remis de ses émotions, le commandant
Leclerc retrouve le colonel de La Rocque le 28 janvier 1938, pour un meeting au Vèl’ d’Hiv’.
Le 29 juin 1938, La Rocque est de nouveau à Rennes devant 3 000 personnes,
toujours aux garages Tomine. Le 11 décembre, les deux hommes sont à Josselin.
Les réunions vont ainsi se succéder jusqu’au déclenchement des hostilités de la
Seconde Guerre Mondiale avec l’interdiction du PSF en zone occupée au mois
d’août 1940.
Des Croix-de-feu
aux Croix de Lorraine
Parmi ces Croix-de-feu « Quelques-uns firent fausse route, plus
souvent dans le pétainisme que dans la collaboration idéologique ». On les retrouvera donc sans surprise dans
l’association « Les Amis du Maréchal », présidée par Me Chapelet,
également membre du Rassemblement National Populaire. Cet avocat rennais
rejoindra pourtant la Résistance en 1943. Arrêté par les Allemands, il sera
déporté à Buchenwald. Moins glorieuse sera l’attitude des notables rennais du
PSF, notamment celle des chefs d’entreprise, qui trouveront plus profitable
d’adhérer au groupe « Collaboration ».
On sait ce qu’il adviendra du colonel de La
Rocque, plus maréchaliste que vichyste, sous l’occupation ; son
arrestation par la Gestapo le 9 mars 1943, puis sa déportation. Ce n’est pas le
seul exemple d’anciens du PSF à choisir le camp de la Résistance. Les Allemands
n’étaient pas encore arrivés en Bretagne que René Gallais, gardien du château
de Fougères, avec sa famille, cache les armes abandonnées par l’armée française
en déroute avec l’intention de s’en servir plus tard contre l’envahisseur.
Progressivement, va se mettre en place le « Groupe Gallais », d’une cinquantaine de patriotes, chargés de cacher ces armes. Au mois d’août 1941, lors d’un diner chez des amis, René Gallais rencontre Albert Chodet, ancien officier de la Première Guerre Mondiale et membre du mouvement de résistance « Ceux de la Libération » (CDLL), qui le persuade de rejoindre CDLL avec son groupe. Cela n’a rien du hasard lorsque l’on sait que ce mouvement a été fondé par Maurice Ripoche, pilote de chasse, ancien des Croix-de-feu et du PSF, comme René Gallais. Ripoche recrute essentiellement dans les milieux de droite, voire d’extrême-droite et parmi les officiers d’aviation. Infiltré par un jeune couple agents des Allemands, le groupe Gallais sera totalement décimé à la suite d’une rafle effectuée le 9 octobre 1941. Le bilan sera très lourd avec une cinquantaine d’arrestation, quatorze déportés dont huit hommes qui seront décapités le 21 septembre 1943 (3). Le même sort sera réservé à Maurice Ripoche au mois de juillet 1944.
Progressivement, va se mettre en place le « Groupe Gallais », d’une cinquantaine de patriotes, chargés de cacher ces armes. Au mois d’août 1941, lors d’un diner chez des amis, René Gallais rencontre Albert Chodet, ancien officier de la Première Guerre Mondiale et membre du mouvement de résistance « Ceux de la Libération » (CDLL), qui le persuade de rejoindre CDLL avec son groupe. Cela n’a rien du hasard lorsque l’on sait que ce mouvement a été fondé par Maurice Ripoche, pilote de chasse, ancien des Croix-de-feu et du PSF, comme René Gallais. Ripoche recrute essentiellement dans les milieux de droite, voire d’extrême-droite et parmi les officiers d’aviation. Infiltré par un jeune couple agents des Allemands, le groupe Gallais sera totalement décimé à la suite d’une rafle effectuée le 9 octobre 1941. Le bilan sera très lourd avec une cinquantaine d’arrestation, quatorze déportés dont huit hommes qui seront décapités le 21 septembre 1943 (3). Le même sort sera réservé à Maurice Ripoche au mois de juillet 1944.
Dernier exemple, également significatif d’un
engagement précoce dans la Résistance, celui de Mlle Récipon, infirmière lors de
la Première Guerre mondiale. Andrée Récipon avait accueilli le congrès du PSF
sur sa propriété de Laillé. C’est dans ce même château qu’elle cachera des fugitifs
et aviateurs alliés dès 1940. Membre du mouvement Libé-Nord, elle est
recherchée par les Allemands et doit quitter la région en novembre 1943. Les
réfugiés et réfractaires au STO de Laillé sont alors évacués chez sa sœur au
château de La Roche-Giffard dans la forêt de Teillay où va se constituer un
maquis. Réfugiée dans la région lyonnaise, Andrée Récipon continuera son combat jusqu'à la Libération.
En Basse-Bretagne, il ne fait pas bon avoir été Croix-de-feu ou PSF avant-guerre. Dans les Côtes-du-Nord, François Touche, maire de Trélévern, ancien membre du PSF et proche du commandant Leclerc, après avoir reçu des menaces de la part des FTP en 1943, sera retrouvé le corps criblé de balles le 25 janvier 1944. Le chef cantonal du PSF à Brest, M. Brannelec, échappe à son tour à un attentat. De son côté, le jeune Édouard Leclerc « Elevé
dans un milieu où l’on parlait beaucoup de politique, le père était
avant-guerre un fervent militant du PSF, le fils en a subit l’influence et très
tôt ses sympathies sont allées vers l’Allemagne dont il ne cachait pas de
souhaiter la victoire afin d’abattre le communisme. Moralité et renseignements
excellents sur les parents, mais père très sévère. Commandant de réserve,
Officier Légion d’Honneur » (4), sentant la vie de son père menacée, cherche à se
procurer une arme afin de le protéger.
1. Jean-Paul Thomas, « Les effectifs du Parti Social Français », revue Vingtième Siècle, N° 62, 1999.
2. « Les froides queues du colonel de la Loque », comme allait les
appeler plus tard Lucien Rebatet.
3. J’ai
consacré un chapitre à l’histoire du groupe Gallais dans mon ouvrage
« Agents du Reich en Bretagne »
4. Demande d'enquête du sous-préfet de Brest au chef des RG de Brest, 3 octobre 1944.
4. Demande d'enquête du sous-préfet de Brest au chef des RG de Brest, 3 octobre 1944.
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